Saules aveugles, femme endormie

Résumé

Note du compositeur

Ce film a été davantage pensé comme une partition qu’un scénario. Les personnages n’ont pas vraiment d’enjeux, pas de conflits évidents. On ne sait pas grand-chose d’eux, ni d’où ils viennent ni où ils vont. Peu à peu, on commence à comprendre certaines choses et à deviner des aspects de leurs personnalités. La structure même du film ne répond en rien à celle enseignée par les manuels. Les personnages évoluent tout de même un peu, presque malgré eux. Les dialogues sont la partition visible d’une autre musique, sous-marine celle-ci, et qui raconte vraiment le film. En fait, les actions et les dialogues des personnages sont les vaguelettes de surface sous lesquelles se cache un océan de sentiments immergés. Pierre Földes voulait que la musique explore et raconte ce tumulte sous-marin indicible.

« On m’a demandé un jour ce que la musique pourrait être dans ce film, je l’ai décrite comme une sorte de sound design orchestral. Parce qu’à ce moment-là, j’imaginais qu’il serait intéressant de faire quelque chose que je n’ai personnellement jamais entendu ; une musique imaginée avec des sons électroniques, organiques, synthétiques, mais créée avec l’instrument orchestral. Cette idée a pourtant évolué depuis et je ne cherche plus vraiment à ne créer que des matières sonores orchestrales, mais plutôt à créer une atmosphère bien plus proche, inspirée de cette notion, mais plus délicate aussi. J’ai en tête une instrumentation assez classique et polyvalente, mêlant flûte, hautbois, basson mais aussi violons, altos et autres contrebasses. À cela, s’adjoindra tout de même des sons électroniques d’origine indistincte, s’assimilant à du sound design. » – Pierre Földes

Synopsis

Un chat perdu, une grenouille géante volubile et un tsunami aident un attaché commercial sans ambition, sa femme frustrée et un comptable schizophrène à sauver Tokyo d’un tremblement de terre et à redonner un sens à leurs vies.