PHILIPPE ROMBI
ASTÉRIX LE DOMAINE DES DIEUX
Résumé
La bande originale d’Astérix le domaine des dieux est composée par Philippe Rombi. Film d’animation réalisé par Louis Clichy et Alexandre Astier, sorti en salle le 26 novembre 2014.
Philippe Rombi, bien que compositeur attitré du réalisateur François Ozon – il a signé entre autre la musique de «Une nouvelle amie» – lui a fait une infidélité et a réalisé une musique un peu plus légère pour “Astérix le Domaine des Dieux”. Pour ce film d’animation réalisé par Louis Clichy (Pixar) et Alexandre Astier (Kaameloot), l’environnement réaliste a permis à Philippe Rombi de composer une musique aussi large et nette qu’un film en prise de vue réelle avec les mêmes codes qu’un péplum ou qu’un film fantastique/médiéval (on pourrait penser à Willow ou au Seigneur des Anneaux). L’exercice était aussi, bien évidemment, d’accompagner les baffes et la prise de potion magique par des personnages truculents avec les voix de Philippe Carel, Lorant Deutsch, Alexandre Astier, Alain Chabat, Elie Semoun, Florence Foresti….
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SYNOPSIS
Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Exaspéré par la situation, Jules César décide de changer de tactique : puisque ses armées sont incapables de s’imposer par la force, c’est la civilisation romaine elle-même qui saura séduire ces barbares Gaulois. Il fait donc construire à côté du village un domaine résidentiel luxueux destiné à des propriétaires romains : «Le Domaine des Dievx». Nos amis gaulois résisteront ils à l’appât du gain et au confort romain ? Leur village deviendra-t-il une simple attraction touristique ? Astérix et Obélix vont tout faire pour contrecarrer les plans de César.
LE MOT DU REALISATEUR
“Quand on commence à appréhender la musique d’un film d’animation d’Astérix, on pense d’abord à une musique communicative, un peu cartoon, qui va extrapoler les baffes et la prise de la potion magique. J’avais forcément en tête la musique de Gérard Calvi (compositeur de la plupart des dessins animés Astérix). Mais au fur et à mesure de l’évolution du récit, puis de l’image, plusieurs angles se dessinaient.
D’abord la trame de l’histoire imposait d’élargir grandement notre palette. Car même s’il y avait les règlementaires baffes, le parcours des Gaulois est plus sérieux que dans la BD. Si l’on veut avoir un minimum d’empathie pour nos héros, il faut qu’on craigne un peu pour leur sort, que leur perte soit du domaine du possible. La musique a donc joué un grand rôle là-dessus. Elle nous sert à soutenir
l’action ou l’émotion, à renforcer une situation critique ou rendre touchante les adieux entre Obélix et un Apeljus, le petit garçon romain. Ensuite, le “look” graphique du film a influencé notre rapport à la musique. Si les personnages se sont avérés très proches du design originel d’Uderzo (Le Tintin de Spielberg par exemple, n’a pas fait ce choix-là), l’environnement (décors, effets spéciaux, textures) a été traité avec plus de réalisme. Si bien que notre film supporte une musique aussi large et nette qu’un film en prise de vue réelle. On pouvait y retrouver les même codes qu’un péplum (quand il s’agit d’une séquence de cirque romain typique, ou de phalanges au combat) ou qu’un film fantastique/médiéval.
Mais surtout, la musique a eu un rôle de caractérisation. Avec Philippe Rombi, il a fallu réfléchir à donner une couleur aux personnages principaux. Le thème d’Astérix devait être héroïque avec une mélodie qui restait en tête, quant à celui de César, on a exagérément poussé son côté sombre, il passe pour le vrai vilain et la cloche qui ponctue son entrée nous ramène pas loin du glas. Il a fallu aussi marquer une vraie différence entre les civilisations : la musique nous a été fort utile pour appuyer l’arrivée des civils Romains qui s’installent en Armorique avec leur modernité (tourisme de masse, habitat confortable…). Du point de vue des Gaulois, qui sont traités musicalement avec un orchestre classique ajouté de percussions tribales, l’utilisation de la bossa ou de la rumba sonne comme une rupture et appuie l’opposition entre les deux civilisations. La modernité franchira un second cap en musique lors de la tragique – mais drôle – séquence de romanisation des Gaulois, où j’ai consciemment introduit de la musique pop italienne.” – Louis Clichy
TRACKLISTING
01. Générique Début (1’52)
02. La Main de César (0’42)
03. Chasse au sanglier et découverte du chantier secret (2’40)
04. Bagarre au village/Anglaigus au camp Babaorum (0’50)
05. Tentatives de déforestation (1’26)
06. Les arbres magiques (1’18)
07. César et Prospectus annoncent le Domaine des Dievx (1’54)
08. Le grand tirage au sort (1’37)
09. Colère d’Anglaigus/Astérix offre la potion aux esclaves (0’49)
10. Construction du Domaine/Astérix et Obélix découvrent l’édifice (1’21)
11. La BossAstérix (1’30)
12. Tea For Two – Xavier Cugat (I. Caeser/V. Youmans) (2’28)
13. Famille Petiminus perdue dans la forêt (1’39)
14. Arrivée au village gaulois (1’00)
15. Visite du sénateur Prospectus au Domaine des Dievx (1’03)
16. Rien ne va plus au village gaulois (1’54)
17. César jubile/Astérix et le village abandonné (1’12)
18. Apeljus et Obélix à la recherche d’un sanglier (1’18)
19. Apeljus et Panoramix en danger (1’16)
20. La rivière (2’06)
21. Extinction des feux (0’41)
22. Astérix attaqué et la ruse des fausses baffes (2’05)
23. Astérix et la catapulte (1’14)
24. Dulcia ouvre la porte (0’41)
25. A la rescousse d’Apeljus et Panoramix (1’52)
26. Panoramix prépare la potion magique (1’24)
27. Avec et sans potion (1’00)
28. Attaque romaine (1’00)
29. Un banquet pour Obélix/Astérix et la potion incomplète (2’36)
30. Retour d’Obélix et bataille finale (2’44)
31. Fugue No. 5 in D (1’47)
32. Reddition (1’44)
33. Les adieux (1’12)
34. Banquet final (0’40)